Ma passion de la guitare classique de concert ne s'est déclarée qu'en 2001.
J’avais longtemps joué sur une Ramirez d’étude puis l'avais laissée à l'abandon pendant plusieurs années. Ayant eu envie un jour de renouer avec cette vieille passion, je me suis mis « bille en tête » d'acquérir un véritable instrument de concert.
Durant ma quête de l'instrument « ultime », je fais plusieurs constatations qui sont à l’origine de cette vocation de collectionneur insatiable , et que je souhaite partager avec mes lecteurs :
1) Alors que la première impression est celle d’une certaine facilité de jeu par rapport à un instrument d’étude fut-il de facture soignée, passé l’ivresse de la découverte des ressources de l’instrument, on se rend rapidement compte des gros progrès techniques nécessaires afin de se hisser au bon niveau, pour arriver à le « domestiquer ».
2) L’effet catalyseur d’un instrument de cette classe est très marqué. Le niveau de motivation est décuplé et le temps consacré à jouer augmente vite. Faites-vous plaisir et vous verrez que vous en serez récompensé par un entrain et un enthousiasme renouvelés.
3) Comme il est peu probable de tomber sur l’instrument idéal du premier coup, on prend la mesure de la difficulté d'effectuer son choix et combien cela relève d’un fragile compromis. D’autres instruments très différents vous ont plu aussi, ont marqué vos sens et attisé votre désir. J’admets volontiers au passage qu’un tel phénomène ne soit peut-être pas universel et que beaucoup de personnes plus raisonnables sauront se satisfaire d’un seul instrument.
Ainsi, de fil en aiguille, je me suis pris au jeu du collectioneur, ai consacré l'essentiel mon temps de loisir à l'étude de l'instrument, et chaque nouvelle acquisition a fait monter d'un cran ma passion.
Mon propos ici est donc d'exposer quelques-uns de ces instruments qui m'ont procuré tant de bonheur. Ma collection, bien que ne pouvant rivaliser avec celles de certains collectionneurs, riches de plusieurs dizaines d'oeuvres historiques introuvables (cf. bibliographie), a l'avantage de rassembler des instruments excellents mais financièrement accessibles. Je me suis en général détourné des signatures les plus prestigieuses (Fleta, Friederich, Bouchet, Romanillos, Smallman, Dammann,...), même si je possède aujourd'hui une Hauser et une Miguel Rodriguez, et les nombreuses fois que j'en ai joué ne m'ont guère convaincu de la nécessité de revoir cette démarche de collectionneur raisonnable.
Je me suis astreint à agrémenter cette "exposition" photographique de descriptions assez précises des caractéristiques "techniques" et des qualités sonores résultantes.