Un luthier expérimenté procède en général d'une vision architecturale de système mécanique constitué du chevalet qui sollicite plus ou moins la table d'harmonie en fonction du couple auquel il est soumis par l'action des cordes, table qui est elle-même renforcée et contrôlée par son barrage. Il mettra en valeur ses qualités acoustiques, et équilibrera sa réponse harmonique par une bonne interaction avec la caisse de résonnance de l'instrument. Le barrage fixé sous la table d'harmonie est souvent vu comme la "signature" du luthier, au détriment parfois d'autres éléments moins apparents.
En fait, les propriétés du matériau utilisé pour la table d'harmonie (densité, élasticités longitudinales et transversales), son épaisseur, son éventuelle graduation (variation de son épaisseur, plus épais au centre, moins épais aux bords -pratique héritée de Torres mais tombée en désuétude) et l'aire de sa surface vibrante sont des facteurs tout à fait essentiels. Le choix de ces paramètres est au cœur du savoir-faire d'un luthier de talent, dont le métier repose en partie sur sa capacité à choisir et jauger une paire de plaques en bois qu'il assemblera et, tel le tailleur de diamants, travaillera pour en tirer le meilleur parti possible.
Entendons-nous bien, un barrage ne se réduit pas à un schéma purement graphique de barres disposées suivant un ordre particulier. Car à nouveau là aussi, plusieurs éléments importants rentrent simultanément en ligne de compte :
Nombre et disposition des barres (le schéma ou dessin proprement dit)
Epaisseur et hauteur (conditionnant la résistance à la torsion suivant leur longueur)
Inclinaison des barres (contrôle +/- grand de l'élasticité suivant les 2 directions)
Barres rectilignes ou incurvées (pour pré-contraindre la table)
Existence ou non de plaques de renfort ou de barres transversales
Positionnement précis des éléments du barrage
Type de bois utilisé pour le barrage (cèdre sur table cèdre, ou épicéa sur cèdre)
En définitive, non seulement 2 schémas de barrage apparemment similaires pourront aboutir à des caractérisques acoustiques assez divergentes, mais fait plus étonnant encore, un rendu sonore très proche peut être obtenu au moyen de systèmes de barrages sans grande ressemblance. Autrement dit, il n'y pas de solution unique pour aboutir au résultat sonore désiré et seul le couplage des caractéristiques de la table à celles du barrage permettent de déterminer dans une grande mesure les qualités acoustiques de l'instrument à condition que le reste suive bien (volume et indéfomabilité de la caisse, rigidité du manche).
Néanmoins, à titre indicatif, voici 6 schémas différents de barrages :
1) Barrage en éventail ouvert à 5 ou 7 barres, c'est le barrage Torres par excellence. Il a été énormément utilisé par de nombreuses générations de luthiers espagnols qui l'ont suivi.
1 bis) Evolution moderne du schéma précédent par ouverture de passages dans la barre harmonique inférieure et ajout d'une plaque de renfort sous le chevalet.
2) Barrage alternatif dit fermé introduit aussi par Torres. Lui aussi a été énormément utilisé sans modification notoire par les luthiers espagnols qui l'ont suivi.
2 bis) Barrage fermé amélioré par Hauser par ajout d'une plaque de renfort sous le chevalet.
3) Barrage "parallèle" au grain et à barre transversale oblique (Hernandez y Aguado). Ce barrage accroît la sensibilité de la table en l'assouplissant. La barre inclinée vers les aigus permet de contrôler la réponse dans le haut du spectre.
4) Barrage asymétrique imaginé par le Dr.Kasha dans les années 1970 pour accroître son efficacité. La grande complexité de sa réalisation au regard des résultats réels obtenus a eu raison de lui. Il n'est guère plus utilisé que par le dernier carré de ses défenseurs outre-Atlantique.
5) Principe de barrage radial employé en particulier par Humphrey pour ses premières guitares "Millenium".
6) Barrage à la Smallman. Un cadre imposant soutient une table ultra-mince dont la partie inférieure est barrée en treillis de composite bois / balsa ou graphite.
1) Barrage en éventail ouvert à 5 ou 7 barres, c'est le barrage Torres par excellence. Il a été énormément utilisé par de nombreuses générations de luthiers espagnols qui l'ont suivi. 
1 bis) Evolution moderne du schéma précédent par ouverture de passages dans la barre harmonique inférieure et ajout d'une plaque de renfort sous le chevalet.
2) Barrage alternatif dit fermé introduit aussi par Torres. Lui aussi a été énormément utilisé sans modification notoire par les luthiers espagnols qui l'ont suivi.
2 bis) Barrage fermé amélioré par Hauser par ajout d'une plaque de renfort sous le chevalet.
3) Barrage "parallèle" au grain et à barre transversale oblique (Hernandez y Aguado). Ce barrage accroît la sensibilité de la table en l'assouplissant. La barre inclinée vers les aigus permet de contrôler la réponse dans le haut du spectre. 
4) Barrage asymétrique imaginé par le Dr.Kasha dans les années 1970 pour accroître son efficacité. La grande complexité de sa réalisation au regard des résultats réels obtenus a eu raison de lui. Il n'est guère plus utilisé que par le dernier carré de ses défenseurs outre-Atlantique.
5) Principe de barrage radial employé en particulier par Humphrey pour ses premières guitares "Millenium". 
6) Barrage à la Smallman. Un cadre imposant soutient une table ultra-mince dont la partie inférieure est barrée en treillis de composite bois / balsa ou graphite.